Vous êtes ici : Accueil > Actualités > UNE JUSTICE ANTI-FN ?

UNE JUSTICE ANTI-FN ?

Le 21 mai 2014
UNE JUSTICE ANTI-FN ?
Existe-t-il deux Justices ?
 

On parle souvent de « justice à deux vitesses ». Existerait-il une Justice pour les citoyens et une Justice pour les politiciens ? Existerait-il une Justice guyanaise et une Justice métropolitaine ?
 

Anne-Sophie LECLERE vient d’être condamnée à une triple peine de 9 mois d’emprisonnement ferme, 30.000 € d’amende délictuelle et 5 ans d’inéligibilité parce qu’elle a dit, à l’occasion d’un reportage sur l’émission de France 2, ENVOYÉ SPÉCIAL, qu’elle préférait voir la Garde des Sceaux sur les branches d’un arbre plutôt qu’au Parlement.

 
Ces propos sont hautement condamnables et la comparution en Justice d’Anne-Sophie LECLERE s’en trouve pleinement justifiée.

 
Pour autant, deux questions se posent : celle de la personnalisation de la peine, et celle du principe du contradictoire.
 
 


I.                   La personnalisation de la peine

 
Abordons d’abord le principe de la personnalisation de la peine. Il consiste pour des Juges, à adapter la peine à la personnalité du justiciable, en fonction de sa situation tant personnelle, que professionnelle et intellectuelle. En somme, pour des faits pourtant similaires, un Juge privilégiera par exemple plutôt une forte peine d’amende pour une personne aisée, tandis qu’il optera pour de l’emprisonnement (avec sursis ou aménageable) ou encore pour des travaux d’intérêt généraux pour celui qui ne travaille pas.
 

Dès lors, pour la banale commerçante qu’est Anne-Sophie LECLERE, mère de famille, une peine d’emprisonnement ferme d’une durée de 9 mois, outre une peine d’amende de 30.000 € constituent-elles des peines personnalisées ?
 

La réponse est bien évidemment non ! Des enfants seront prochainement privés de leur mère qui n’a jusque-là, jamais fait parler d’elle et présente donc un casier judiciaire vierge. Par ailleurs, la famille va être astreinte au paiement d’une amende de 30.000 €, c’est-à-dire une petite fortune !
 

Cette peine n’est donc qu’un pur exemple politique, brandi comme un étendard à l’égard des partisans FN et des autres, afin de leur montrer qu’on a beau être une femme, commerçante, mère sans histoires et qu’on peut pour autant devoir aller séjourner en prison.
 


II.                 Le principe du contradictoire
 

Il s’agit là d’un principe fondamental du droit français qui permet à tout justiciable de répondre devant un Tribunal, des faits qui lui sont reprochés.
 

En l’espèce, l’audience concernant Anne-Sophie LECLERE s’est tenue en GUYANE, mère patrie de notre Garde des Sceaux, de sorte qu’elle ne pouvait pas s’y déplacer, sauf à s’exposer à des frais démesurés pour elle mais aussi pour son Avocat.
 

C’est donc en son absence qu’Anne-Sophie LECLERE a été condamnée à l’occasion d’un litige qui va faire couler beaucoup d’encre.
 

Le processus risque finalement de s’inverser puisque beaucoup vont s’insurger contre les peines auxquelles elle a été condamnée et d’aucuns, notamment les associations avides de ce type de procès, s’accorderont à dire que les français la soutiennent parce que c’est bien connu, les français sont racistes.

 
Alors, existe-t-il deux Justices ?
 

Je ne le crois pas, en tous cas je ne l’espère pas, mais je constate simplement que cette dame, Anne-Sophie LECLERE, pour qui je n’éprouve aucun respect, ni aucune admiration tant elle s’est montrée bêtement insultante – prétextant un pseudo-piège tendu par le journaliste dans lequel elle s’est confortablement jetée – n’a pas été jugée comme tout un chacun et c’est là regrettable.
 

La seconde question pourrait alors être celle de savoir pourquoi ? Parce que la mise en cause était cartée FN ? Parce que sa victime est Ministre de la République ? Le débat est ouvert…




Arnaud LEDRU